Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact Parc de Arbre à vent, tracker solaire la All Système de stockage sur batterie, électromobilité Electric Réseau de chaleur et de froid urbain Society

Frank Stührenberg, président-directeur général de Phoenix Contact ÉDITORIAL L'avenir – ici et maintenant Chères lectrices, chers lecteurs, la présente édition de notre magazine clients me tient particulière- ment à cœur. En effet, grâce à notre parc de la All Electric Society, la vision d'un monde dans lequel il existe suffisamment d'énergie à un prix abordable et provenant de sources renouvelables, et qui peut par conséquent se passer de l'utilisation de combustibles fossiles, de- vient tangible ici et maintenant. Grâce à des technologies innovantes, nous montrons comment l'énergie solaire et l'énergie éolienne peuvent être utilisées. Du trac- ker solaire à la nacelle éolienne en passant par l'arbre à vent, ces producteurs d'énergie contribuent à faire du parc une partie plei- nement intégrée de l'infrastructure énergétique globale du site de l'entreprise et pas seulement un espace d'exposition. Le dispositif de stockage de glace intégré est un exemple parti- culièrement réussi de la combinaison de différentes technologies. Grâce à des échangeurs de chaleur, nous y injectons notamment la chaleur perdue des stations de recharge du domaine de l'électromo- bilité, afin de l'utiliser plus tard pour climatiser les halles de produc- tion adjacentes – ce sont ces couplages entre les réseaux d'énergie électrique et thermique qui seront la clé de la transition énergétique. Entre-temps, le parc est entré dans sa deuxième année d'exploi- tation. Les plantes verdissent l'ancien chantier, la technologie est constamment développée et perfectionnée en cours de fonctionne- ment. Mais dès le début, ce parc de la All Electric Society se présente comme une déclaration, un point d'exclamation. Regardez, la transi- tion énergétique peut être réalisée dès aujourd'hui. Avec des techno- logies qui existent. Avec des personnes qui disposent du savoir-faire nécessaire. Ainsi, notre parc de la All Electric Society peut être une pièce du puzzle pavant le chemin d'un avenir digne d'être vécu, également pour nos enfants et petits-enfants. Et pour utiliser pleinement la technologie et le savoir-faire, il suffit désormais d'oser et de se lancer. Nous vous montrons ici comment cela est possible. Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 3

24 20 SOMMAIRE 28 12 Chauffage avec de la glace Avec 100 000 litres d'eau et un réseau de chaleur et de froid urbain, il est possible de capter thermiquement l'énergie inutilisée | 18 Charge puissante Six fois AC, six fois DC – une charge complète s'il vous plaît ! Comment fonctionne l'électromobilité ? | 20 Le cœur du parc Un bijou de verdure : pourquoi cette cabine de transformateur restera unique | 24 Commandants Un coup d'œil dans le poste de commande, où les flux d'énergie sont contrôlés | 28 ENTRETIEN Les intégrateurs sectoriels Que faut-il pour former une unité technologique à partir de composants et d'éléments individuels ? | 30 Contrôle des entrées Une maison ouverte 24 heures sur 24 – mais qui veille en coulisses à ce que cela ne devienne pas un risque pour la sécurité ? | 36 Comment concevoir une vision ? Un ensemble de bâtiments pour rendre l'idée de la All Electric Society visible et tangible ? Une visite avec les maîtres d'œuvre | 40 La main verte L'expertise, la technologie et la mise en réseau créent des possibilités étonnantes de gestion durable | 44 Les explorateurs Comment le parc de la All Electric Society est-il perçu par ses visiteurs ? Trois élèves et un enseignant en excursion | 48 N'ayez pas peur de toucher Que vous soyez ingénieur, élève, expert ou en sortie en famille, transformez ainsi le parc en plaisir instructif | 52 Éditorial | 03 Mentions légales | 52 Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 5

Maren Gast a accompagné le thème de l'énergie solaire dans le parc depuis le début « Les trackers solaires sont aujourd'hui l'emblème du parc. » Maren Gast Suivre le soleil Quiconque ne se contente pas de regarder le grand trac- ker solaire et sa plus petite variante de 8 mètres juste à côté au sein du domaine de l'électromobilité découvre rapidement plusieurs autres panneaux PV. « Nous avons installé ici un total de 550 panneaux solaires sur les murs, les toits, dans les cubes, sur les abris pour voitures et sous forme de pavés solaires sur les trottoirs. Au total, nous ob- tenons une puissance brute de 155 kWc avec tous les élé- ments », raconte la spécialiste des énergies solaires. « Ce qui attire particulièrement l'attention, ce sont bien sûr les deux trackers solaires ». Une petite anecdote révèle à → Les trackers solaires Deux trackers solaires ont été installés dans le parc. Les constructions ont été réalisées par le spécialiste autrichien de la construction métallique Waagner Biro, qui a déjà érigé des trackers similaires à l'Expo universelle de Dubaï. Les surfaces des modules sont suspendues dans une structure métallique mobile qui suit la course du soleil. Cela permet d'augmenter le rendement possible de jusqu'à 45 %. 16,3 kilowatts de puissance crête peuvent être captés par le tracker solaire 24 modules bifaciaux peuvent également absorber l'énergie solaire sur leur face arrière Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 7

Pavés solaires 200 pavés solaires ont permis de transformer 26 mètres carrés en fournisseurs d'énergie. Les onduleurs dans les pierres tiennent également compte de l'ombre des passants qui, sinon, réduiraient la production de l'ensemble de la surface. Si cette influence n'était pas détectée, le module dont le rendement énergétique est le plus faible abaisserait toujours tous les autres modules. Le fabricant est la société hongroise Platio 200 modules antidérapants de l'entreprise hongroise Platio sont posés de manière à pouvoir recueillir l'eau de pluie en dessous 4,1 kilowatts de puissance crête sont produits au maximum par les pavés solaires des raisons de sécurité, il a été décidé de ne pas le faire : « Poser une ligne de courant continu de 1 000 V sous une voie publique semblait alors trop audacieux. Au lieu de cela, nous avons dé- sormais installé un onduleur directement dans le pied du tracker. » D'ailleurs, en parlant de route : « Nous avons effectivement dû placer le grand tracker sur une fondation en béton massive et surélevée, car comme le rond-point et le tracker ont été construits au pied d'une colline, nous souhai- tions éviter qu'en cas de défaillance des freins, les camions ne se précipitent directement dans l'installation. » L'installation des 200 petits modules sur lesquels il est possible de marcher a nécessi- té beaucoup moins de mesures de sécurité. « Notre pavé solaire est une innovation de la so- ciété Platio. Bien sûr, la surface rugueuse mais antidérapante ne génère pas autant d'énergie qu'une installation surélevée sur les toits ou que nos trackers. Mais l'idée de transformer l'espace autrement inutilisé des trottoirs en installations d'énergie est tout simplement séduisante. Et les 4,1 kWc produits ici ne sont pas si mal », ajoute Maren Gast en clignant de l'œil. Les 180 modules de façade, qui font du pa- villon des visiteurs un fournisseur d'énergie, sont nettement plus productifs. « Des modules verticaux sur la façade assurent ici aussi l'uti- lisation énergétique de surfaces qui n'ont sinon guère de fonctionnalité dans le bâtiment. Au total, nous obtenons ici un rendement d'envi- ron 51 kWc ». L'ingénieure jette un coup d'œil aux halles de production voisines. « Les façades → Le pavé solaire antidérapant peut également être posé sur les trottoirs et les pistes cyclables Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 9

ÉNERGIE SOLAIRE tions dans nos domaines de spécialisation respectifs. En raison de l'imbrication de tant de technologies et de do- maines spécialisés, nous avons dû travailler de manière complètement interdisciplinaire et développer des solu- tions. Nous avons également suivi une courbe d'appren- tissage rapide », raconte Maren Gast. Comprendre de manière ludique Trop compliqué ? Le parc de la All Electric Society ne doit pas seulement s'adresser aux techniciens et aux ingé- nieurs. Afin de rendre compréhensible le thème complexe de l'injection d'électricité dans le réseau, un jeu a été dé- veloppé pour présenter les interactions de manière intel- ligible. Dans le cube solaire, les visiteurs peuvent assumer la fonction de régulateur d'alimentation et veiller à ce que le réseau électrique reste stable. Grâce aux six marche- pieds intégrés dans le sol, il est possible de modifier la fré- quence en appliquant une charge ou une décharge ciblée et de veiller à ce que l'électricité solaire soit injectée dans le réseau de manière conforme. Maren Gast en est sûre : « Le thème de l'énergie solaire continuera à gagner en importance à l'avenir. » L'uti- lisation de l'énergie solaire dans le parc de la All Elec- tric Society à Blomberg montre ce qui est déjà possible avec les technologies d'aujourd'hui. « De nombreuses en- treprises, mais aussi des particuliers, souhaitent réduire davantage leur empreinte carbone à l'avenir. Le parc est alors une vitrine. Et la courbe d'apprentissage que nous avons suivie dans le cadre du projet peut également être appliquée aux futurs projets de nos clients ». (lo) 180 modules de façade transforment le pavillon central des visiteurs en centrale solaire 11

L'arbre à vent Ses concepteurs sont français. Sa conception est unique et l'un de ses cousins se trouve sur la magnifique place de la Concorde à Paris – l'arbre à vent est l'un des symboles du parc de la All Electric Society. mètres de hauteur tonnes de poids total 3,6 10 36 10,8 Aeroleafs kilowatts de puissance crête Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 13 pays où la technologie n'est pas aussi développée, les mou- lins à vent continuent souvent de fonctionner pendant des décennies. » En contact avec le sol L'équipe éolienne de Phoenix Contact a toutefois d'excel- lents contacts dans l'industrie. Et Carsten Schröder de la patience au téléphone. « Le temps pressait, car nous devions non seulement nous procurer une nacelle, mais aussi l'adapter à l'espace restreint du parc et la modifier en conséquence ». C'est finalement auprès du géant de l'industrie, Enercon, que fut trouvée la solution. « À Au- rich, derrière les halles de production, se trouvait effecti- vement encore une vieille E33 sur le terrain en plein air. Normalement, elle trône sur des mâts de 60 à 80 mètres de haut, mais cette éolienne devait servir à fournir des pièces de rechange pour les opérateurs qui utilisent en- core ces vieux moulins à vent. » Il s'agissait donc d'être rapide et de rendre l'achat par- fait. Enercon a pris en charge le nettoyage et la révision →

La nacelle éolienne a été livrée en pièces détachées. Ce n'est qu'à Blomberg qu'elle est devenue l'œuf blanc Concepteur d'arbres Les expertes et experts en énergie éolienne de Phoenix Contact ne sont pas peu fiers. Avec l'arbre à vent, ils veulent montrer que même les objets innovants et surtout les plus petits sont en mesure d'apporter leur contribution à une All Electric Society. Les inventeurs de l'arbre à vent sont les Français Jérôme Michaud-Larivière et Luc Eric Krief. Les deux esprits créatifs ont assemblé de petites miniturbines verticales et presque silencieuses pour en faire de véritables œuvres d'art. Les turbines d'un mètre de haut sont appelées Aeroleafs. Pour diffuser cette idée dans le monde entier, Luc Eric Krief se mobilise de- puis 2017 avec sa société New World Wind. Avec succès : depuis des années, l'un de ces arbres à vent sensationnels trône sur la place de la Concorde à Paris, et rien qu'en France, on compte plus de 40 de ces œuvres d'art pleines d'énergie. « Mais ce n'est pas que de l'art », sourit Carsten Schröder. « D'une part, les Aeroleafs commencent à produire de l'électricité même par vent faible. Et d'autre part, notre arbre à vent peut produire jusqu'à 10,8 kW. C'est suffisant pour un ménage normal de deux personnes. Cette énergie alimente directement notre centrale énergétique située dans le pavillon des visiteurs et contribue de manière substantielle à son alimentation électrique. » L'arbre à vent prouve qu'il n'y a pas que l'énergie solaire qui peut être captée sur de nombreuses surfaces, mais que le thème du vent réserve également des solutions in- novantes. « Nous montrons ici tellement de choses qui ne sont pas seulement techniquement possibles, mais qui fonctionnent déjà. Et qui, à condition de disposer du sa- voir-faire nécessaire, peuvent aussi être judicieusement combinées pour former un grand ensemble. C'est ce qui est fascinant. Et la technologie évolue rapidement. Je suis fer- mement convaincu que nous avons créé ici une vitrine qui montre comment nous pouvons dès aujourd'hui nous pas- ser des énergies fossiles. Cela donne du courage. » (lo) La nacelle éolienne Il est vrai que l'objet exposé dans le parc n'est plus vraiment d'actualité. Les nacelles éoliennes actuelles ont la surface au sol d'une maison individuelle. Mais de nombreuses éoliennes de petite taille, à la forme de construction ovoïde caractéristique, continuent de produire de l'énergie renouvelable. tonnes de poids total 40 300 kilowatts de puissance fournis par la nacelle à l'époque où elle était active mètres de long 6,5 80 mètres de hauteur (lieu d'utilisation initial) Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 15

L 'électricité est une denrée volatile. À peine produite, elle demande à être consommée. Pas de problème, s'il y en a toujours assez. Mais l'époque où les grandes centrales électriques assuraient une puissance durable sur le réseau électrique sans grandes fluctuations est révolue. L'avenir réside dans des unités de production décentralisées et plus petites. C'est le cas du parc de la All Electric Society, où l'on part à la pêche à l'énergie grâce au soleil et au vent. Cela exige une nouvelle flexibilité dans les réseaux d'énergie. À moitié plein – à moitié vide Deux systèmes de stockage sur batterie sont disponibles pour stocker l'énergie du parc. Le plus petit permet d'évi- ter d'éventuelles pointes de charge dans le domaine de l'électromobilité, le plus grand est logé dans un conteneur de 20 pieds et peut absorber des pointes de charge encore bien plus élevées. Holger Krings est ingénieur et travaille depuis long- temps dans le domaine des systèmes de stockage sur batterie : « Un seul système de stockage ne permet pas de réaliser toutes les applications en même temps. Pour fournir de l'énergie à court terme afin de compenser les pointes de charge (écrêtage des pics de charge), un dis- positif de stockage d'énergie aussi plein que possible est nécessaire. Ces pointes de charge se produisent par exemple lorsque, dans un parc de charge comme ici, plu- sieurs voitures électriques veulent être alimentées simul- tanément par charge rapide. Ou lorsque des puissances importantes sont brièvement requises sur le site de l'en- treprise, par exemple lors du démarrage d'installations de production. Mais si l'on souhaite utiliser le dispositif de stockage pour capter l'énergie excédentaire qui ne doit pas être injectée dans le réseau public, il doit être aussi vide que possible. » Refinancement rapide Nous faisons le tour du conteneur et ouvrons deux portes massives derrière lesquelles se trouvent les batteries au lithium et phosphate de fer proprement dites. Elles re- noncent au cobalt et au nickel et sont de plus extrême- ment résistantes au feu, comme l'explique H. Krings. L'in- térieur du dispositif de stockage est presque entièrement constitué de composants issus du rayonnage de Phoe- nix Contact. « En collaboration avec le fabricant Intilion, nous avons réalisé toute l'automatisation du système de stockage grâce à des produits maison. » Les investissements dans les systèmes de stockage sur batterie sont rapidement rentabilisés. Les grands clients comme Phoenix Contact conviennent avec leurs opéra- teurs réseau respectifs d'une puissance de raccordement électrique fixe. Si cette limite est dépassée, par exemple en raison de nombreux processus de charge simultanés, il en résulte des pointes de charge que l'opérateur réseau se fait rémunérer en plus et à un prix élevé. « Et nous ne parlons pas ici de quelques centaines d'euros », révèle H. Krings. « Cela peut rapidement représenter des mon- tants élevés à cinq chiffres. » Les systèmes de stockage sur batterie ne sont tou- tefois pas une solution de conservation durable. « Leur utilisation est judicieuse pour des durées de stockage al- lant de quelques heures à quelques jours. S'il s'agit d'un stockage à plus long terme, une autre technologie est uti- lisée. » (lo) « Les investissements dans les systèmes de stockage sur batterie sont rapidement rentabilisés. » Holger Krings est catégorique : sans système de stockage sur batterie, les réseaux électriques ne seront pas aussi flexibles qu'ils le devraient 17

50 % de la consommation totale d'énergie finale en Allemagne est générée par le chauffage ou la climatisation 100 000 litres d'eau emmagasinent la chaleur en été et le froid en hiver et les restituent par le biais de pompes à chaleur 126 litres d'eau libèrent l'énergie d'un litre de mazout en gelant Un mélange d'eau et de glycol circule dans les conduites du dispositif de stockage de glace, comme dans le radiateur d'une voiture 19

P eu importe que ce soit une Tesla ou un vélo électrique, même les bus peuvent se recharger (à titre d'essai) au parc de la All Electric Society. L'exigence : tout doit se dérou- ler (presque) aussi simplement que lorsque l'on se rend dans une station-service traditionnelle avec du diesel ou de l'essence. Pour cela, deux sta- tions de recharge différentes sont à la disposition des moyens de locomotion à quatre roues. Trois des distributeurs d'énergie élancés sont des sta- tions de recharge AC avec deux prises de recharge chacune, qui alimentent les bolides électriques en tension alternative. Et ce, jusqu'à 22 kW. Cela prend bien sûr un peu de temps, c'est plutôt desti- né à un séjour prolongé chez Phoenix Contact. En revanche, cela permet de ménager la batterie, car un chargement lent ne stresse pas les accumula- teurs. Les choses vont nettement plus vite lorsque les stations de recharge DC entrent en jeu. En quelques minutes, la batterie est rechargée jusqu'à 80 % de sa capacité. Il n'est guère utile d'en faire plus pour la charge DC, car l'accu- mulateur coûteux du véhicule en souffrirait inutilement. Sur ce point, le smartphone et la voiture électrique se ressemblent beaucoup. La charge DC est donc destinée à une consomma- tion rapide entre-temps. Tout le savoir-faire de Phoenix Contact est bien sûr mis en œuvre sur les six stations de recharge DC. Des câbles plus épais, des connecteurs plus grands, refroidis et récompensés par des prix, ornés du logo et de l'inscription « HPC » (pour High Power Char- ging). Les utilisateurs disposent ainsi d'une puissance de charge allant jusqu'à 350 kW. Développement réalisé à Blomberg « Phoenix Contact ne fabrique pas ses propres stations de recharge. Mais ici, au parc de la All Electric Society, nous voulions installer des stations que nous avions nous-mêmes développées et sur lesquelles nous pouvions montrer, grâce à un couvercle en verre, l'utili- sation de nos composants dans une station de recharge ». Andreas Diekmann travaille chez Phoenix Contact depuis 2011 et est responsable depuis 2021 du développement matériel de et La chaleur perdue lors de la charge est réinjectée dans le réseau de chaleur et de froid urbain de recharge dans notre gamme de produits, nous avons tout de même dû suivre une sacrée courbe d'apprentissage pour pouvoir effective- ment fabriquer nos propres stations en si peu de temps ». De la décision de construire à l'ins- tallation et aux tests de sécurité nécessaires, l'équipe de projet ne disposait que de 14 mois très sportifs – les calendriers étaient donc très serrés. « Et ce n'était qu'un aspect de l'ensemble du thème de l'électromobilité ici dans le parc », ajoute Rolf Stanislawski. Le responsable du ser- vice Facility Management du site de Blomberg gère le vaste domaine de l'infrastructure, du parc de véhicules de l'entreprise au contrôle des entrées, de la protection de l'usine aux projets spéciaux comme ce parc – ce vétéran de Phoe- nix Contact ne s'ennuie pas. « Mais ce parc est vraiment spécial », s'enthousiasme R. Stanis- lawski. « C'était et c'est toujours énorme de voir avec quel élan et quel dévouement nous avons travaillé et travaillons encore très étroitement ici en équipe, et ce, dans tant de spécialités. » Les deux experts examinent les gaines pour pour les stations de recharge, de leur raccorde- les câbles de raccordement de l'électricité et de ment au réseau et de la construction d'armoires électriques correspondante. « Et bien que nous ayons presque tous les composants des stations la communication qui mènent à chaque station de recharge. « Les nouvelles stations de recharge DC sont fines, mais hautes ». A. Diekmann pointe → Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 21

Un cœur pour les vélos Les utilisateurs de deux-roues électriques peuvent également alimenter leur véhicule en énergie, car 12 bornes de recharge spéciales permettent aussi de recharger les batteries des vélos. Il faut entre trois heures et demie et sept heures pour redonner de l'énergie à une batterie de vélo électrique complètement vide. Après une journée de travail ou une visite au parc de la All Electric Society, les cyclistes repartent alors avec un nouvel élan et un coup de pédale assisté. Au parc de la All Electric Society, vous pouvez faire le plein d'énergie, même si vous renoncez à la voiture 12 électriques bornes de recharge pour vélos 12 stations de recharge, 6 AC, 6 DC 280 kilowattheures de capacité mémoire du système de stockage sur batterie Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 23

P resque toutes les portes du parc de la All Electric Society sont ouvertes aux visiteurs. Pourtant, au milieu du parc se trouve un cube remarquable dont les portes sont soigneusement fermées. Il dévoile néan- moins son intérieur, car de grandes surfaces vitrées permettent de voir le poste de transfor- mation central avec sa distribution de moyenne et basse tension. Mais il est strictement interdit d'y pénétrer, car il y règne une grande tension. Les visiteurs téméraires pourraient se transfor- mer involontairement en paratonnerre avec des conséquences fatales. Lorsque nous savons cela, nous regardons le bâtiment fonctionnel d'un tout autre œil. Même s'il est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'action. Ici, rien ne tourne et, à part quelques diodes lumi- neuses, vous ne verrez pas non plus de spectacle de lumières. Mais pour l'expert responsable, c'est la situation idéale. « Ce poste de transfor- mation est très particulier, car les surfaces vi- trées doivent résister à des énergies extrêmes qui veulent aller de l'intérieur vers l'extérieur en cas de perturbations importantes ». Andreas Flandermeier est responsable du boîtier et de l'intérieur du répartiteur d'énergie central. Pour alimenter sa production, Phoenix Contact possède sa propre boucle de 30 kV qui traverse le site de l'entreprise. L'énergie électrique de cette boucle est distribuée par plus de 20 postes de transformation, soit presque autant que dans l'ensemble de la ville de Blomberg. Le plus im- pressionnant de ces pacemakers de l'alimen- tation électrique se trouve certainement direc- tement dans le parc de la All Electric Society. Andreas Flandermeier était le chef de projet de ce poste de transformation particulier : « La boucle passe ici directement sous le parc et le cube. Le cube végétalisé à la verticale abrite aussi bien les tableaux de distribution moyenne et basse tension que les deux transformateurs verts, rendus visibles par la vitre. » Tour dans les airs Les détails à l'intérieur montrent à quel point le thème de la durabilité est ici méticuleusement pensé : le tableau de distribution moyenne ten- → Le poste de transformation Huit pour cent des émissions mondiales de dioxyde de carbone sont imputables au ciment, un matériau de construction. Le béton carbone utilisé dans le poste de transformation du parc de la All Electric Society a permis à lui seul d'économiser 15 tonnes de matériaux. Dans les transformateurs, le refroidissement s'effectue avec de l'esther biodégradable, et non avec l'huile minérale habituelle. Et l'isolation se fait ici avec de l'air plutôt qu'avec du SF6, un gaz isolant extrêmement nocif pour le climat. 2 transformateurs verts assurent le contact avec la boucle et le système de stockage sur batterie 590 kilogrammes de CO2 sont libérés lors de la fabrication d'une tonne de ciment Les deux grands transformateurs ont été soulevés et installés par le haut dans la station locale encore ouverte, ce n'est qu'ensuite que « le couvercle » a été posé Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 25

RÉSEAUX D'ÉNERGIE gnifie moins de ciment. Et comme son proces- sus de production est extrêmement énergivore, utiliser moins de ciment est donc un facteur télé-exploitation permet désormais d'établir des profils de charge pertinents. Ceux-ci consti- tuent la base d'une extension ciblée du réseau là important pour réduire l'empreinte carbone du où elle est vraiment nécessaire. La digitalisation poste. 12,2 minutes de coupure de courant Andreas Flandermeier fait le lien entre le poste de transformation décoratif et la transition énergétique générale : « Avec les technologies utilisées ici, nous surveillons l'état des installa- tions basse et moyenne tension en temps réel. Les données obtenues peuvent être utilisées pour la planification et la maintenance à long terme du réseau, tout comme pour l'exploita- tion quotidienne. Les transmissions des valeurs de mesure en temps réel permettent de dresser un inventaire numérique de l'état des réseaux moyenne et basse tension. Là où, dans le pas- sé, la mesure du courant maximal par aiguille entraînée renseignait sur la charge maximale d'une année dans le réseau de distribution, la permet d'obtenir la transparence et la vue d'en- semble nécessaires de toutes les stations du ré- seau de distribution. Les dysfonctionnements peuvent être rapidement identifiés et traités à distance. Une commutation à distance permet d'isoler et de déconnecter des sections de ré- seau perturbées. Cela améliore la qualité de l'ap- provisionnement, que ce soit pour les ménages ou les entreprises industrielles. Après tout, en Allemagne, nous n'avons eu que 12,2 minutes de coupure de courant par consommateur final sur toute l'année 2022. C'est un record interna- tional que nous voulons à tout prix maintenir, malgré le développement des sources d'énergie renouvelables. » (lo) Les vitres en verre de sécurité permettent d'observer la technologie de commande de nos réseaux d'énergie Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 2727

« Sur notre tableau de bord, je peux voir tous les capteurs du parc. » Florian Burgdorf Florian Burgdorf connaît personnellement chacun des plus de 8 000 points de données P lus de 4 500 capteurs et plus de 8 000 points de données sont installés dans le parc de la All Elec- tric Society. Ils mesurent entre autres l'électricité et la puissance, la température, le vent et le rayonnement solaire, les flux d'énergie, la consommation d'eau et l'hu- midité. Même le flux de la circulation est déterminé par des caméras et évalué par une intelligence artificielle. L'utilisation des stations de recharge dans le domaine de l'électromobilité est bien entendu également enregistrée. Des gloutons et du microclimat Le parc a sa propre gestion de l'éclairage. En d'autres termes, un éclairage extérieur adapté aux besoins et un éclairage des rues commandé en fonction du trafic per- mettent de réduire les besoins en énergie. L'éclairage est en effet un véritable glouton lorsqu'il s'agit de consomma- tion d'énergie. Le flux de données de 30 capteurs environnementaux à lui seul permet aux stations de relevage d'eau de pluie en réseau de se mettre en marche lorsque la vaste végétation du parc est assoiffée. Celle-ci assure à son tour un micro- climat plus agréable dans le parc, malgré la densité éle- vée des bâtiments et la proximité immédiate des sites de production de Phoenix Contact. En l'espace de quelques mois, un paysage de chantier austère s'est transformé en une oasis de verdure et fait honneur à l'idée d'un véritable parc. Mais où toutes ces données sont-elles réellement trai- tées ? Avec Florian Burgdorf, nous avons rendez-vous au centre de commande du parc de la All Electric Society. Il se trouve au deuxième étage du pavillon des visiteurs, au- quel seuls les collaborateurs de Phoenix Contact ont ac- cès. Un écran géant en plusieurs parties est accroché au mur. Lorsque F. Burgdorf lance le système, on se croirait presque dans la série Star Trek. « Ici, je peux voir chaque capteur du parc et obtenir des détails », l'automaticien enthousiaste clique sur les représentations, « et ici, nous voyons les actionneurs des différentes parties de l'ins- tallation et pouvons comparer les valeurs réelles et les valeurs consigne. Eau, chauffage, refroidissement, nous avons tout cela en vue ici. » Les données qui affluent de chaque coin du parc sont reflétées dans le cloud. « Rien que cette exigence a posé de nombreux problèmes à nos expertes et experts en in- formatique », soupire F. Burgdorf. En effet, le parc de la All Electric Society est lié aux serveurs réels de l'entre- prise industrielle. Un concept de sécurité spécifique a été développé à cet effet. Toutes les données sont rassemblées dans un pool commun. Toutes les applications peuvent alors y puiser les informations dont elles ont besoin, de l'automatisation des bâtiments jusqu'aux ordinateurs de la technique des médias, en passant par la commande d'éclairage, le parc de charge d'électromobilité, les sys- tèmes de stockage sur batterie ou la climatisation et l'arbre à vent. Plus de 8 000 points de données sont régu- lièrement mis à jour. Beaucoup de données – un système Toutes les données parviennent à des contrôleurs cen- traux qui se chargent de la mise en miroir dans le cloud. Florian Burgdorf est catégorique : « Cette solution est l'un des principaux avantages et messages du parc. Les systèmes et les installations, qui fonctionnent tous sur des protocoles différents, doivent pouvoir communiquer entre eux pour pouvoir fonctionner de manière réelle- ment automatisée en tant que système global. Toute l'in- dustrie travaille aujourd'hui sur ces exigences – nous les avons mises en pratique ici. » (lo) Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 29

ENTREVUE Rene Füchtjohann, Daniel Kloster et Florian Burgdorf 31

n u ctio d e p r o n t d e â ti m B Dispositif de stockage de glace Peu importe où la chaleur ou le froid sont produits, ils peuvent être stockés ici grâce à des échangeurs de chaleur et être réutilisés. 100 000 litres d'eau attendent d'être utilisés Pompes à chaleur Regarder en haut, travailler en bas : sous le centre thermodynamique, les deux énormes pompes à chaleur Ursula et Klaus font bouger les choses – et produisent de l'énergie. Électromobilité Lorsque l'électricité est chargée chaleur et injectée dans le réseau de chaleur et de froid urbain dans des accumulateurs, il s'en dégage de la chaleur. Celle-ci ne s'échappe pas sans être utilisée, mais est rendue utilisable par une pompe à Froid Chaleur Données Les conduites du réseau de chaleur et de froid urbain sont longues de plus de trois kilomètres Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 33

ENTREVUE de conversion qui se produisent au niveau des stations de recharge et que nous récupérons sont également le résul- tat de l'énergie électrique. Pour Phoenix Contact aussi, de nombreuses voies, de nombreuses approches de solutions étaient nouvelles. Mais nous ne voulions pas créer ici un parc « comme on le fait toujours ». L'ensemble du parc de la All Electric Society montre comment les différents sys- tèmes peuvent être reliés entre eux, c'est-à-dire couplés. Production, distribution, consommation – c'est pourquoi nous parlons d'intégration sectorielle. » Techniquement réalisable - judicieusement mis en œuvre Florian Burgdorf esquisse l'ambition du projet : « Nous voulons non seulement montrer ce qui est techniquement possible, mais également ce qui est techniquement judi- cieux. Ce n'est que grâce à cela que l'histoire de la All Elec- tric Society peut être étayée par des faits concrets ». D. Kloster ajoute : « Nous sommes conscients que cela ne peut pas être répété partout de la même manière. Bien sûr, nous avons construit ici un démonstrateur pour lequel la volonté affichée de l'entreprise était de montrer beaucoup plus de possibilités que celles qui seront jamais utilisées en situation réelle de construction. Il s'agit déjà en soi d'une question de faisabilité financière. Même si, bien sûr, nous devions nous aussi respecter un budget serré. » Un exemple, pas un modèle exact Rene Füchtjohann reprend l'argumentation. Cet ingénieur commercial de 30 ans s'intéresse depuis plus de dix ans aux thèmes liés à la durabilité et a rejoint Phoenix Contact en 2019. Il développe de futurs modèles commerciaux au- tour des thèmes de la décarbonation et de la durabilité. « Nous ne pouvons pas proposer un modèle à reprendre tel quel pour d'autres projets de construction. Mais nous pouvons développer des solutions avec les futurs clients et partenaires. C'est le concept global qui compte et il est tou- jours individuel. Pour cela, il faut beaucoup d'expérience pratique, de connaissances en matière de construction et de compréhension de la technologie, en particulier de la technologie d'automatisation. Si je veux décarboner des sites, le bâtiment occupe une place centrale, car c'est là que les flux d'énergie sont distribués, de la production au récepteur. C'est pourquoi la gestion et l'automatisation des bâtiments sont si importantes, notamment pour la dura- Florian Burgdorf a été l'un des moteurs de l'automatisation du parc de la All Electric Society 90 % des certificats de compensation des émissions devraient être suppri- més d'ici 2030 Le monde n'attend pas Les chiffres suivants illustrent à quel point le temps presse : rien qu'en Allemagne, plus de 215 000 sites d'entreprises doivent devenir neutres en CO2 au cours des 20 prochaines années, conformément à la loi européenne sur l'énergie des bâtiments. Après le 31/12/2044, ces sites ne pourront plus rejeter de nouvelles émissions de CO2. Et d'ici 2030 déjà, un grand nombre d'entreprises devront atteindre leurs ob- jectifs climatiques à court terme. Mais Rene Füchtjohann aborde cette tâche herculéenne de manière positive : « Je pense que nous pouvons aussi relever ce défi, mais nous devons commencer dès maintenant. Comme on peut le voir ici, nous n'avons pas de problème de technologie, nous bilité. Rassembler les données des bâtiments et les don- avons tous un problème d'organisation. Et il existe actuel- nées de production, telle est la tâche des prochaines an- nées. La grande majorité des installations de production se trouvent justement dans des bâtiments, c'est pourquoi les données de la production sont importantes pour les don- nées du bâtiment. » lement un nombre croissant d'entreprises qui se lancent tout simplement. Avec des constructions comme le parc de la All Electric Society et notre tout nouveau bâtiment de production, nous voulons donner du courage et montrer qu'on peut s'y mettre dès maintenant. » (lo) Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 35

Le parc de la All Electric Society est accessible gratuitement presque 24 heures sur 24. Mais là où les portes sont ouvertes, que ce soit physiquement ou dans les réseaux de données, une instance doit veiller à la sécurité et montrer les limites aux malfaiteurs. C'est précisément pour cela que Phoenix Contact dispose d'une équipe dédiée... S afety and Security, tel est le nom du domaine d'ac- tivité de Torsten Gast et de son équipe. Les experts qui travaillent généralement sur le site de Phoe- nix Contact à Bad Pyrmont s'occupent d'une part de ce que l'on appelle la sécurité fonctionnelle : les machines et les installations fonctionnent-elles en toute sécurité, les normes et les réglementations sont-elles respectées dans le fonctionnement quotidien, les processus sont-ils sans risque pour les utilisateurs ? D'autre part, la sécurité des systèmes OT (Operation Technology), la sécurité indus- trielle, est également au cœur de leur travail. Afin de proté- ger les productions industrielles, qui sont de plus en plus connectées, de manière aussi sûre que possible contre les attaques extérieures, ils travaillent sur des solutions. Pour minimiser les sources de danger potentielles, l'équipe de Safety and Security mise sur un mélange de matériel, de logiciels spéciaux et d'analyses de risques. Les services proposés par ce groupe sont très prisés et de- mandés par les clients du monde entier. Ce n'est pas éton- nant, car presque chaque semaine des attaques de pirates informatiques causent des dommages qui se chiffrent au total en milliards de dollars tout autour du globe. Mais dans le cas du parc de la All Electric Society, leur attention s'est portée sur la sécurité de leur propre site. « Après tout, le parc n'est pas un musée, mais avec ses ins- tallations et ses composants, il est effectivement aussi di- rectement intégré dans le réseau d'entreprises du site de Blomberg », explique Torsten Gast. T. Gast et son équipe ont été impliqués dès le début du projet. Les experts de l'équipe de sécurité industrielle se sont basés sur les normes industrielles dès la phase de → Avec une partie de son équipe, Torsten Gast (au centre à gauche) a assuré la sécurité dans le parc. Les cyberterroristes doivent rester dehors... Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 37

La sécurité fonctionnelle comprend les fonctions de sécurité sur les installations techniques qui sont couvertes par des mesures de la technologie de commande des processus 79,5 milliards de dollars US dépensés par les entreprises en 2023 pour la cybersécurité (Source : Statista) Même pendant la saison sombre, le parc de la All Electric Society n'est pas un lieu pour les personnages obscurs 250 000 nouvelles variantes de logiciels malveillants en 2023 en Allemagne – chaque jour (Source : Statista) autre mesure était le « durcissement ». Pour ce faire, nous avons vérifié pour tous les appareils quelles fonctions étaient réellement nécessaires ; toutes les autres fonction- nalités (souvent activées par défaut par le fabricant) ont été désactivées. L'expert T. Gast est dans son élément : « Ces mesures (également connues sous le nom de Defense in Depth) se complètent à différents niveaux, ce qui a l'avantage que la défaillance ou le dépassement de certaines mesures peut l'électromobilité en sont un exemple. Elles sont librement accessibles, de jour comme de nuit. À l'intérieur des sta- tions, des interfaces avec le réseau d'entreprise de Phoe- nix Contact permettent de garder un œil sur les besoins en énergie et le développement de la chaleur, car chaque processus de charge est surveillé et commandé. « Si les serrures étaient de simples serrures d'armoires électriques qui s'ouvrent avec une clé carrée, il serait fa- cile d'ouvrir ces portes. Un malfaiteur aurait alors tous les composants du réseau bien alignés devant lui et aurait un accès complet au réseau de l'entreprise. (souriant) Seule- ment si c'était sans protection ! » Torsten Gast n'entre pas dans les détails lorsqu'il s'agit de mesures de protection. Mais les serrures sont au- jourd'hui des serrures de sécurité, le parc est surveillé par des caméras et les images sont connectées à la salle de contrôle propre à Phoenix Contact. « Les stations de re- charge font partie intégrante de notre concept global de sécurité. » être compensé par les autres. Un peu comme les concepts Outre les solutions matérielles telles que les switchs de protection des châteaux forts d'autrefois, sauf qu'à l'époque, on utilisait des douves, des ponts-levis et des tours de guet au lieu des VPN et autres protections. » Accès via les stations de recharge ? Il ne s'agissait toutefois pas seulement de la connexion des cubes thématiques. La méthode de travail typique de l'expert en sécurité est d'avoir une vue d'ensemble du système. Les stations de recharge dans le domaine de de gestion ou les pare-feux qui veillent dans les modules mGuard de l'armoire électrique, le système de détection des attaques IRMA, basé sur un logiciel, veille sur le parc et le nuage de données. Si les valeurs mesurées s'écartent de l'état validé, ce système, qui enregistre et surveille à la fois les participants au réseau et leurs communications, émet des alarmes correspondantes en temps réel, ce qui permet aux gardiens du parc de la All Electric Society d'in- tervenir rapidement. La sécurité, c'est la sécurité ! (lo) Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 39

La vision d'avenir d'une All Electric Society est séduisante. Florian Brandstetter, en tant qu'architecte, et Bernd Hempe, en tant que Facility Manager responsable, en ont fait une réalité tangible. Une visite avec les deux maîtres d'œuvre à travers un parc unique en son genre et qui le restera probablement D epuis des décennies, Brandstetter donne un visage à Phoe- nix Contact. C'est elle qui planifie et met en œuvre le langage des couleurs et des formes la famille en parallèle, la collaboration de tous les parti- incomparable, qui est un signe distinctif des bâtiments de Phoenix Contact dans le monde entier. Depuis onze ans, Florian Brandstetter est directeur général du bureau d'architecture Brandstetter à Bad Pyrmont. Lui et son père, Werner Brandstetter, se sont spécialisés dans les bâtiments industriels. « De l'entrepôt à hauts rayonnages à l'agrandissement d'une crèche, nous voulons rester flexibles », explique Florian Brandstetter pour décrire la gamme de produits de l'équipe d'une vingtaine de personnes. La famille Brandstetter a déjà travaillé pour Phoenix Contact aux quatre coins du monde. Mais le globe-trotter Florian Brandstetter n'a encore jamais planifié et réalisé un chantier tel que celui du parc de la All Electric Society. « La planification du temps, la coordination avec les différents corps de métier, le travail d'équipe, l'ambiance sur le chantier et la technologie et l'innovation qui ne sont encore utilisées nulle part ailleurs de cette façon – on ne vit probable- ment cela qu'une fois dans sa vie. » Son talentueux partenaire est Bernd Hempe. Cet électrotechnicien de 61 ans travaille de- puis 45 ans chez Phoenix Contact à Blomberg et est désormais responsable de l'ensemble des immeubles du site principal. Pour lui aussi, la phase de construction du parc de la All Elec- tric Society a été une période très particulière : « Nous agrandissons presque toujours notre site, en particulier actuellement avec les bâti- ments 60 et 70. Mais la planification et le travail cipants et l'approche orientée vers la recherche de solutions – nous n'avons encore jamais construit de cette manière et nous ne le ferons probablement plus de sitôt. » Fin 2021, les premières discussions prélimi- naires et idées ont émergé. Il était clair qu'un bâtiment représentatif devait être construit au- tour de l'accès à la maison mère à Blomberg. Et la transformation en rond-point était également une mesure d'infrastructure de l'arrondisse- ment de Lippe, qui avait été décidée bien avant et n'était en fait pas du tout liée aux construc- tions prévues par Phoenix Contact. Et il était clair, se souvient Florian Brandstetter, que tout devait aller très vite après le coup d'envoi. « Mais la vitesse à laquelle nous avons démarré après le coup d'envoi officiel m'impressionne encore aujourd'hui. » En janvier 2022, le CEO Frank Stührenberg a demandé à tous les responsables de s'entre- tenir avec lui. « Nous avions une grande équipe de projet. Florian Brandstetter et moi-même avons pris en charge le thème de la construc- tion, Sarah Pyritz et Joel Stratemann le concept didactique, de nombreux collègues des do- maines respectifs leurs espaces d'exposition », Bernd Hempe voit justement dans cette équipe structurée l'un des points forts de la création du parc. « Nous avons en amont travaillé en étroite collaboration avec les autorités. Pour nous, la coordination a alors été le véritable défi. En effet, ériger ensuite un arbre solaire de cette taille sur un ouvrage encore à construire de l'arrondissement, à savoir le rond-point, avec en arrière-plan un parc complet avec des fer- → Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 41

ARCHITECTURE La fête de l'achèvement du gros œuvre a été célébrée juste à temps pour l'anniversaire de 2023 Un an plus tard : des experts en visite – Florian Brandstetter (à gauche) et Bernd Hempe n'était pas du tout prévu au départ. Ou la commande de tous les composants via une architecture logicielle com- mune – nous nous sommes souvent aventurés en terre inconnue ». Mais Bernd Hempe a toujours été l'œil tran- quille au milieu du cyclone. Il ne s'agissait pas seulement du calendrier extrême- ment serré, le parc devant être prêt pour la date fixe du cen- tenaire en 2023. Florian Brandstetter soupire en pensant aux défis supplémentaires : « Nous sommes tombés en plein dans le pic de la pandémie de Coronavirus, avec le confinement et les restrictions de sortie. Ensuite, le conflit ukrainien a éclaté, ce qui a entraîné des difficultés dans la chaîne d'approvisionnement et un manque de matériel. » Le coronavirus comme opportunité Une bonne centaine de personnes ont travaillé rien qu'à la planification et à la coordination. Le pavillon, les abris pour voitures de l'électromobilité et le mur vert sont direc- tement issus des plans du bureau d'architectes Brands- tetter. Pour la plupart des autres projets individuels, les experts de Bad Pyrmont ont apporté leur soutien, des fon- dations en béton à la demande de permis de construire. Les cubes thématiques, aussi tout simplement appelés cubes, ont été planifiés par les spécialistes thématiques respectifs en collaboration avec le service interne de construction de stands. Pendant la phase de construction intensive, plus de 100 ouvriers se trouvaient parfois sur le site. « Planifier et construire – cela se passait ici en parallèle. C'était une situation unique, que je n'avais encore jamais vécue », déclare F. Brandstetter, encore impressionné par la dyna- mique de « son » chantier. Bernd Hempe tire même des avantages de la situation unique due à la pandémie de Co- ronavirus : « Grâce à la nécessité des conférences en ligne, nous avons pu tout d'un coup discuter de divers sujets avec différentes équipes en un jour, alors qu'auparavant, il fallait se déplacer et prendre des rendez-vous, ce qui pre- nait beaucoup de temps. C'était plus stressant, mais cela a énormément accéléré la mise en œuvre. » Aujourd'hui, le parc de la All Electric Society, avec son architecture passionnante et ses détails fascinants, invite à la visite. Le stress de la phase de construction est presque oublié. Mais si l'on lève les yeux le long des mâts d'éclai- rage, on remarque un nombre inhabituel de petits trous. « Nous devions commander les mâts. Mais nous ne pou- vions pas encore prévoir en détail dans quelle direction les faisceaux lumineux allaient tomber. Nous avons donc simplement fait percer des trous supplémentaires afin de pouvoir positionner les lampes avec précision par la suite. Aujourd'hui, on a l'impression que cela est voulu », se ré- jouissent B. Hempe et F. Brandstetter à l'unisson de cette solution de détail non conventionnelle. Et ils continuent à discuter de détails que le duo souhaite encore aborder. Car, comme le révèle Florian Brandstetter, le parc ne sera jamais tout à fait terminé : « Il doit et devra vivre avec son temps. » (lo) brandstetter-architekten.de Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 43

tandis qu'en arrière-plan, les deux grands transfor- L es abeilles bourdonnent de fleur en fleur, détendues, mateurs bourdonnent doucement. Le vent fait bou- ger les herbes. Et les feuilles de l'arbre à vent. Il y a long- temps que l'ancien grand chantier de la Flachsmarktstraße de Blomberg est devenu un petit coin idyllique. Même Joel Stratemann s'arrête un instant pour apprécier l'interaction entre la nature et la technique. En fait, cet informaticien système de formation est lui-même presque toujours sous tension. Après tout, il a non seulement été l'un des chefs de projet participant dès le début à la création du parc de la All Electric Society. Mais il est également responsable du développement de ce site sensationnel. Un chantier de près de 8 000 mètres carrés s'est transformé en oasis de verdure « Nous utilisons chaque goutte d'eau de pluie uniquement là où cela a un sens. » Joel Stratemann « Je connais vraiment le parc, de sous les pavés jusqu'au paratonnerre le plus haut » révèle J. Stratemann en sou- riant, « chaque point de données dans le parc, chaque capteur et toute la technique d'automatisation et, si né- cessaire, je fais encore de la programmation dans le sys- tème ». Il a également largement contribué à développer la gestion durable. Il n'est donc pas étonnant qu'il ait tra- vaillé pendant des années dans le Vertical Market Manage- ment et qu'il soit expert, entre autres, dans les domaines thématiques de la gestion de l'eau et de l'environnement. L'eau, élixir de vie « Dans chaque commune, l'approvisionnement en eau et l'élimination des déchets consomment beaucoup d'éner- gie. À cela s'ajoute le fait que nous sommes de plus en plus confrontés à des épisodes de fortes pluies. Nous montrons ici, dans le parc, comment gérer intelligemment de tels événements. Avec des capteurs pour mesurer par exemple l'humidité du sol, identifier les îlots de chaleur ou détecter les mouvements du vent. » Dès le départ, le parc a été conçu de manière à savoir gérer l'eau. Joel Stratemann se tient devant l'un des par- terres de plantes : « Nous avons ici différents parterres, dont certains sont exposés en permanence au soleil et d'autres partiellement ombragés. Chaque parterre a be- soin d'une quantité d'eau adaptée. Généralement, de l'eau potable serait utilisée à cet effet. Le traitement de cette eau profonde est très coûteux et en fait beaucoup → Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 45

DURABILITÉ végétal rafraîchit en été, isole en hiver et protège la façade elle-même d'un rayonnement solaire intense. Avec cette isolation verte, nous obtenons un delta de température d'environ 5 °C. C'est un exemple à suivre pour de nom- breuses surfaces dans les régions urbaines. » Quelques pas plus loin, la prochaine « surprise verte » vous attend. « Nous avons planté du houblon le long de notre mur végétalisé, que nous avons créé pour délimiter les halles de production. Celui-ci transmet également son humidité à l'environnement, nous offrant ainsi une fraî- cheur bienfaisant liée à l'évaporation en été. C'est d'ail- leurs ici qu'une suggestion d'amélioration des visiteurs a été mise en pratique, car nous voulions en fait utiliser du houblon décoratif. Mais au sein d'un groupe de visiteurs, – puissent toutes être reliées entre elles, tant sur le plan électrique que thermique et fonctionnel. Nous devons tous économiser le CO2 et réduire l'utilisation des éner- gies fossiles. L'énergie du futur sera l'électricité produite à partir de sources renouvelables. Les conditions générales pour une électrification sont partout réunies. » L'expert en gestion des infrastructures explique : « Le risque réside plutôt dans le fait que les nouvelles plani- fications ne sont pas effectuées en tenant compte des exigences possibles et qu'il faut ensuite procéder à des réajustements coûteux. Quiconque, par exemple, construit aujourd'hui un parc de charge pour l'électromobilité sans utiliser la chaleur perdue qui s'y dégage, ou du moins sans le prévoir dans ses plans, se prive tout simplement d'une nous avons rencontré des experts de l'économie agricole énergie précieuse. qui nous ont convaincus que nous pourrions cultiver du vrai houblon ici. Entre-temps, le houblon utilisable y pousse réellement. Notre objectif est de pouvoir à l'avenir brasser notre propre bière avec. » L'important n'est pas de mettre en œuvre immédia- tement tous les processus. Mais quiconque planifie et construit aujourd'hui devrait avoir une vue d'ensemble du développement urbain ou infrastructurel et prévoir les Mise en réseau En revenant vers le pavillon des visiteurs, en passant de- vant l'arbre à vent et le tracker solaire, Joel Stratemann fait le lien entre les mesures individuelles et le message global du parc de la All Electric Society : « Dans le parc, rien n'est autonome, tout est mis en réseau. C'était aussi un objectif crucial du parc dès le début. Nous avons veillé à ce que les solutions individuelles – qu'il s'agisse du so- laire ou de l'éolien ou de l'électromobilité ou du stockage possibilités d'une mise à niveau ultérieure facile et peu coûteuse. Pour cela, nous fournissons ici un modèle com- plet. » (lo) 80 litres d'eau sont consommés chaque jour en été par la végétation de la fa- çade de la cabine du transformateur 5 degrés Celsius, c'est la différence de température derrière le mur végétalisé Les façades « vertes » améliorent le microclimat, et ce, pas seulement dans les bâtiments fonctionnels 47

VISITEURS F roid glacial, vent, pluie, dernier jour d'école avant les vacances de Noël – les trois élèves de 2de de l'école Villeneuve- Saint-Georges de Lemgo et leur professeur An- selm Kiss font preuve de réelles qualités d'en- durance lors de leur voyage dans le futur. Au moins, le quatuor peut se réchauffer un peu au début, car la visite commence d'abord dans le pavillon du parc. Bernd Hempe accueille le petit groupe. Dif- ficile de faire plus compétent, car le directeur du Facility Management du site de Blomberg a été et reste l'un des compagnons de route dé- cisifs du parc de la All Electric Society en ce qui concerne sa planification, sa construction et son exploitation. Et l'expert de 61 ans peut ajouter un atout dans la balance – l'écran tac- tile de 85 pouces. Sur ce produit de rêve pour les gamers, il initie les jeunes amateurs de technique aux bases du parc et leur donne un premier aperçu des 7 860 mètres carrés. Le système d'information par écrans tactiles se re- trouve dans chacun des cubes thématiques de 18 mètres carrés, abrégés en « cubes ». Mais pour notre petit groupe de visiteurs, nous passons enfin du monde numérique au monde réel. Quelques pas et le monde de l'élec- tromobilité accueille les élèves et les ensei- gnants. Certes, aucun des élèves n'est encore en possession d'un permis de conduire. Mais → Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 49

300 visites guidées officielles ont eu lieu durant la première année du parc de la All Electric Society 36 guides se tiennent à disposition pour guider les visiteurs de manière compétente à travers le parc La prochaine génération : Julien Funke, Julian Sander et Ronja Entorf explications de Bernd Hempe. « Ce mélange de nouvelles inventions, de nouvelles technologies avec des projets artistiques aussi passionnants que cet arbre à vent », Ronja Entorf pointe vers le haut, « je trouve cela passionnant ». La jeune lycéenne de 16 ans aspire à une formation ar- tisanale de décoratrice d'intérieur après son baccalauréat et est donc séduite par l'aména- gement et la conception de l'ensemble du parc. Julien Funke aspire lui aussi à une carrière dans l'artisanat, il a déjà une place d'apprentis- sage assurée en tant que mécatronicien. Après le voyage dans la nacelle éolienne et l'excur- sion dans le cube thermodynamique, même le technicien en herbe est impressionné. « C'est vraiment incroyable tout ce qui a été réalisé et pensé ici. Et à quel point la compréhension des Julian Sander ajoute : « Mais pour vraiment tout saisir en profondeur, il faudrait en fait passer encore beaucoup plus de temps ici. Ne serait-ce que pour ce que l'on peut découvrir ici dans les menus des écrans tactiles ». On remarque que le futur astrophysicien, qui sou- haite plus tard étudier à Bielefeld, a déjà une approche analytique des sujets. Notes maximales de la part de l'enseignant L'excursion dans le monde de demain, qui est déjà une réalité ici, dure deux heures. Entre- temps, les pieds sont froids dans les baskets, les nez gouttent et il est temps de faire le point – bien sûr dans la chaleur du pavillon central. Les trois élèves ont répondu positivement et ont écouté avec intérêt les explications de Bernd processus est profonde ici. Et pourtant, la ré- Hempe. partition des différents thèmes est telle que le visiteur arrive encore s'y retrouver ». Et que pense cet enseignant passionné de technique, qui est aussi coordinateur de l'orien- → Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 51

DIDACTIQUE N'ayez pas peur de toucher Il est difficile de passer à côté de son portrait : Sarah Pyritz est l'un des visages du parc de la All Electric Society. L'experte en communication révèle comment obtenir les infos sur le parc sur place. Aucun itinéraire n'est imposé à travers le parc. Pour les indécis, une brochure proposant un itinéraire idéal est disponible. S. Pyritz ajoute : « Tous les cubes sont équipés d'écrans tactiles qui, outre une vue d'ensemble, fournissent des informations thématiques ». De plus, un système de stèles et de QR codes permet de découvrir et de comprendre le parc même sans visite guidée. Ludification Pour celles et ceux qui souhaitent expérimenter le savoir de manière encore plus active, chaque cube thématique offre des possibilités d'interaction qui permettent de transmettre les contenus de manière ludique. « Il existe d'ailleurs aussi un niveau expert qui s'adresse à un public de spécialistes intéressés par la technique. Le concept didactique qui se cache derrière les objets exposés a été développé en collaboration avec l'agence studio klv de Berlin. Ces professionnels connaissent Phoenix Contact depuis de nombreuses années, par exemple grâce à des pièces d'exposition pour notre construction de stands. » Donc, n'ayez pas peur du parc de la All Electric Society. Quittez votre canapé et rendez-vous à Blomberg : que ce soit par vos propres moyens ou dans le cadre d'une visite guidée, il est difficile de trouver un meilleur aperçu de l'avenir de notre alimentation électrique ! (lo) « L'accent n'est pas ici mis sur les détails des produits, mais sur leur rôle au sein du système global et les raisons de leur utilisation. » Sarah Pyritz Le magazine de l'innovation de Phoenix Contact UPDATE 1/24 53